mercoledì 19 luglio 2017

Bâtis ta carrière avec nous

Testo dell'intervento di Anna Maria Isastia al 21° Congresso Soroptimist Europa a Firenze

Sessione tematica: Spaccare il soffitto di cristallo 

Progetti pilota di successo del SIE 
Come costruire un programma innovativo di leadership e di mentoring di successo 

Moderatrice: Elena Savu, Università Tecnica di Bucarest, SI Romania 

Anna Maria Isastia - Costruisci la tua carriera con noi Storica, SI Italia 
Ilke Erol - L’esperienza della Soroptimist Leadership Academy Struga&Turchia Legale, SI Turchia
Corinna Salander, Università di Stoccarda, SI Germania e Barbara Muggenthaler, Auditore Pubblico, SI Germania
Il programma di mentoring tedesco Catherine Westling - La Soroptimist Nordic Leadership Academy Attrice, SI Svezia

Clicca qua per la versione in italiano





Autrefois les nouvelles générations étaient accompagnées dans leurs processus d’épanouissement par une personne experte.
Les jeunes apprenaient à devenir adultes en écoutant leurs conseils et en les imitant.
Les enfants des nobles et des riches avaient un précepteur dont la fonction était celle de les éduquer et de les orienter dans leur vie.
La modernité semblait avoir effacé ces vestiges d’un monde révolu. Mais il n’en est rien. Il ne suffit pas d’être des accros du Smartphone ou des programmes informatiques, ou avoir une maîtrise avec mention pour être à même de s’orienter dans le monde du travail surtout lorsqu’on est une femme.
Voilà qui refait surface une figure qu’on aurait dit dissoute dans le brouillard.
L’ancienne image du précepteur habillé en noir s’est transformée en un mentor comme celui auquel Ulysse confie l’éducation de son fils lorsqu’il part pour la guerre de Troie. Je fais référence à l’Odyssée, le poème d’Homère le grand poète grec. C’est lui qui donne des contenus très modernes au mot mentorat ou mentoring en anglais.
Mentor prend par la main le jeune Télémaque et le suit avec sagesse pendant dix ans jusqu’au retour de son père.
Deux mille ans après, en mille six-cent quatre-vingt-dix-neuf (1699) Fénelon (théologien et pédagogue français) va se rappeler de Mentor et va l’utiliser comme personnage pour fournir une éducation morale et politique au duc de Bourgogne tout en critiquant le Roi Soleil Louis XIV.
C’est très intéressant pour nous de rappeler aussi le fait que Mentor était parfois un avatar de la déesse Minerve, symbole de la sagesse, qui grâce à lui inspire ses protégés.

Pour le Soroptimist italien c’est très important de guider les jeunes filles prometteuses en leur fournissant ce quelque chose en plus qui provient de l’expérience de ces femmes qui ont atteint de bonnes positions de carrière.
C’est ce que fait le Club de Rome depuis 1970 grâce à la Fondation Soroptimist Club de Rome qui sélectionne des jeunes femmes, naguère diplômée, aujourd’hui doctorantes, et leur accorde une bourse d’étude.
Ces femmes, qui au fil du temps sont devenues des dizaines puis des centaines, ont été suivies et épaulées jusqu’à l’achèvement de leur parcours d’étude et au début de leur travail.
Tout au début, il s’agissait de jeunes femmes qui devaient être conseillées pour leur inscription à l’université. On les amenait à s’orienter vers les études scientifiques et elles pouvaient recevoir aussi un prix pour avoir opter pour une des filières STEM/STIM[1] (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Les associées les plus expertes les guidaient pendant plusieurs années avec une certaine affection en mettant leurs expériences et leurs compétences à la disposition de ces jeunes femmes.

Le Soroptimist International d’Italie a un projet national depuis  1985. L’ONU l’avait proclamé l’année de la jeunesse. À cette époque, la présidente nationale Angelica Bortolotto Alverà établit une convention avec l’Université Bocconi de Milan dont le but était  d’envoyer des jeunes filles à peine diplômés suivre un cycle des séminaires gratuitement pour les préparés aux nouvelles possibilités du monde du travail.
Au fil du temps la collaboration entre Soroptimist et Bocconi, qui dure depuis 32 ans, s’est transformée et renouvelée. Depuis plusieurs années, nous offrons au jeunes femmes qui rentrent dans le monde du travail un atout indispensable pour atteindre des positions de leader.
II
Les stagiaires sont choisies avec attention parmi celles qui ont un CV impeccable ainsi que des potentialités et des objectifs très importants.
Les cours qui sont offerts au jeunes femmes à peine sorties de l’université et qui doivent construire leur carrière ont pour objectif de faire émerger les problèmes et les points critiques, de les rendre conscientes des stéréotypes et des préjugées cautionnés parfois par les femmes elles-mêmes, de leur enseigner à affronter ses propres limites et à dépasser la timidité et la faiblesse afin de créer le soubassement concret pour s’épanouir.
Toutes les boursières ont des objectifs ambitieux et elles ne le cachent pas. Elles sont heureuses de se sentir soutenues dans leurs désirs. C’est un aspect très important qu’il ne faut pas sous-estimer. C’est normal qu’elles pensent : « si quelqu’un emploie son temps et son argent pour nous, cela veut dire qu’il faut s’engager ».
Toutes les boursières disent combien il est important de partager ses expériences avec celles des autres femmes du même âge provenant d’autres parties de l’Italie et de mettre ensemble des compétences si différentes : ingénierie, philosophie, biologie, théâtre etc.
Les stagiaires sont tenues par la main tout le long d’un parcours de connaissance de soi, de découverte de ses propres difficultés ainsi que des ses points critiques qu’il faut aborder et dépasser, d’éclaircissement des objectives à se fixer.
La leadership implique, avant tout, la décision de gouverner soi-même avant de le faire pour les autres. Le premier pas donc est celui de construire un projet de leadership personnel qui soit authentique et réaliste.
Pour atteindre ce premier objectif, il faut devenir plus conscient du monde. Une femme doit connaître le poids du contexte, des mœurs, des histoires, des sociétés qui pèse sur son identité.
Il faut avoir conscience du conditionnement culturel ; refuser la passivité aussi bien que l’agressivité. Il faut apprendre à être assertives.
Une personne assertive a une bonne estime de soi et des autres. Elle sait écouter, élaborer ses projets, définir ses objectifs et ses comportements tout en calculant les effet à cour et à moyen terme. Le fait d’être assertif nous aide à gérer nos relations interpersonnelles ; c’est pourquoi les enseignants du cour Bocconi s’attardent beaucoup sur cette aspect.
« Etre assertifs signifie se connaître avec ses forces et ces faiblesses, être conscient de ses besoins de ses désir et de ses vœux. Cela signifie agir de manière cohérente avec cette image de soi et se sentir à son aise avec soi-même sans la crainte de perdre le respect des autres et leur approbation. Être assertif signifie manifester ses besoins, ses désirs, ses états d’âmes aussi bien verbalement qu’avec un langage non verbal afin qu’ils soient perçus et compris de manière claire ».
On considère assertif celui qui est à même de faire valoir ses opinions et ses droits tout en respectant ceux des autres.
La conquête de la confiance en soi est un autre moment très délicat.
Jusqu’à présent, la confiance en soi de la femme dépendait des relations et de les reconnaissances externes : une fille sage (relation mère/fille), une épouse attentionnée (relation avec son partenaire), une bonne mère (relation avec ses enfants), une grand-mère douce (relations avec ses petits-enfants), une secrétaire impeccable (relation avec le pouvoir masculin) etc.
La femme doit dépasser tout cela car elle doit élaborer et atteindre de manière autonome la confiance de soi, le but étant, finalement, la conquête de son rôle de leadership. Celui-ci, lorsqu’il est authentique, émerge forcément d’un travail intérieur visant à récupérer ou à faciliter l’estime de soi, la conscience de ses propres possibilités, l’acceptation de ses limites et la capacité à fixer des frontières et à les défendre. Voici les passages menant à un vrai leadership :
-                     Conscience de soi
-                     Acceptation de soi
-                     Défenses des limites fixés
-                     Croissance personnelle
Prendre conscience de sa valeur, devenir assertif, s’épanouir et apprendre à être leader, ce sont des passages clé pour arriver au self branding, sa propre auto-promotion, qui est une synthèse des toutes les attentes, les perceptions et les images que les autres se font de nous, quand ils nous regardent ou ils nous entendent.
Il est important que notre image corresponde à ce que nous voulons être, qu’elle soit cohérente aussi bien dans notre vie que sur les réseaux sociaux.
Voilà pourquoi le cours Bocconi s’achève sur deux moments essentiels : comment le CV doit-il être fait, comment faut-il se présenter lors d’un entretien de travail.
III
Chaque Club confie sa stagiaire à une associée dont le rôle est de la guider, la conseiller, l’étayer. Il faut choisir chaque associée avec attention, visant aux potentialités professionnelles de la jeune femme qu’elle va devoir suivre. C’est ainsi qu’on peut créer une relation à moyen ou long terme.
Mais la théorie doit être transformée en pratique. Il faut repérer les points forts actuels et les potentialités d’une femme tout en cherchant la façon pour les développer davantage et pour les appliquer à sa vie professionnelle.
Concrètement, la personne plus experte accepte d’accompagner dans un parcours d’épanouissement personnel la personne qui l’est moins. Elle lui met à sa disposition ses compétences, son expérience mais avant tout elle lui lègue ces règles non écrites qui ont pu entraver la carrière d’autres femmes et que chacune d’entre nous a dû apprendre à maîtriser.
Avoir un mentor à ses côtés, cela peut faire la différence car le mentorat est un processus novateur de formation à travers des conseils qui ont pour but le développement personnel de la jeune femme. C’est moins un rapport de subordination qui s’instaure entre ces deux personnes qu’une relation amicale, cordiale et profitable.
Le mentorat met au centre la personne avec toutes ses facettes. C’est à la fois un support aux carrières et une méthodologie pour transférer des connaissances aux nouvelles générations. De nos jours, les associations se multiplient qui s’intéressent à cet aspect pour créer tant du capital social que de la cohésion sociale moyennant l’épanouissement personnel. En Italie, les projets de mentorat dans le domaine de la formation professionnelle et de l’éducation luttent de manière très efficace contre le chômage. Ce sont des activités complexes qui modifient, dans le milieu du travail, l’ensemble des connaissances et des façons de penser. Ses objectifs sont :
-                     Le transfert des savoirs et des valeurs
-                     Le partage des expériences
-                     Le dialogue entre générations
-                     Le développement des compétences sociales
-                     La possibilité pour les jeunes générations de montrer leurs capacités
-                     Le soutien psychologique
-                     La promotion du sentiment d’appartenance
-                     L’épanouissement de la femme et de ses chances
Pour mener à bien un tel projet, il est nécessaire de définir un but et des objectifs clairs ; il faut avoir de relations professionnelles et non d’amitié pour ensuite aider à s’auto-évaluer.
Un bon projet est une jouissance pour le mentor qui peut communiquer ses connaissances et réfléchir sur ce qui a été acquis.
Une enquête sur l’importance du mentorat dans les lieux de travail révèle que la plupart des femmes de succès ont eu un mentor conventionnel ou informel qui a influencé leur développement personnel et professionnel.

            Pour conclure
Pourquoi le Soroptimist doit s’occuper du mentorat ? A quoi bon ?
Pourquoi devrait-on choisir une soroptimiste comme mentor?
C’est parce que nous savons être pratiques et concrètes et nous ne perdons pas notre temps. En effet, nous sommes des femmes en carrière, mais pas individualistes, qui souhaitent, en revanche, l’épanouissement des autres.



[1] STEM (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics) ou STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en français canadien, est un américanisme désignant quatre disciplines : sciencetechnologieingénierie et mathématiques. En 2011, selon l’United States National Research Council et le National Science Foundation, ces disciplines sont centrales aux sociétés technologiquement avancées.