Sessione tematica: Spaccare il soffitto di cristallo
Progetti pilota di successo del SIE
Come costruire un programma innovativo di leadership e di mentoring di successo
Moderatrice: Elena Savu, Università Tecnica di Bucarest, SI Romania
Anna Maria Isastia - Costruisci la tua carriera con noi Storica, SI Italia
Ilke Erol - L’esperienza della Soroptimist Leadership Academy Struga&Turchia Legale, SI Turchia
Corinna Salander, Università di Stoccarda, SI Germania e Barbara Muggenthaler, Auditore Pubblico, SI Germania
Il programma di mentoring tedesco Catherine Westling - La Soroptimist Nordic Leadership Academy Attrice, SI Svezia
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Autrefois les nouvelles générations étaient accompagnées
dans leurs processus d’épanouissement par une personne experte.
Les jeunes apprenaient à devenir adultes en écoutant
leurs conseils et en les imitant.
Les enfants des nobles et des riches avaient un
précepteur dont la fonction était celle de les éduquer et de les orienter dans
leur vie.
La modernité semblait avoir effacé ces vestiges d’un
monde révolu. Mais il n’en est rien. Il ne suffit pas d’être des accros du
Smartphone ou des programmes informatiques, ou avoir une maîtrise avec mention
pour être à même de s’orienter dans le monde du travail surtout lorsqu’on est
une femme.
Voilà qui refait surface une figure qu’on aurait dit
dissoute dans le brouillard.
L’ancienne image du précepteur habillé en noir s’est
transformée en un mentor comme celui auquel Ulysse confie l’éducation de son
fils lorsqu’il part pour la guerre de Troie. Je fais référence à l’Odyssée, le
poème d’Homère le grand poète grec. C’est lui qui donne des contenus très
modernes au mot mentorat ou mentoring en anglais.
Mentor prend par la main le jeune Télémaque et le suit
avec sagesse pendant dix ans jusqu’au retour de son père.
Deux mille ans après, en mille six-cent
quatre-vingt-dix-neuf (1699) Fénelon (théologien et pédagogue français) va se
rappeler de Mentor et va l’utiliser comme personnage pour fournir une éducation
morale et politique au duc de Bourgogne tout en critiquant le Roi Soleil Louis
XIV.
C’est très intéressant pour nous de rappeler aussi le
fait que Mentor était parfois un avatar de la déesse Minerve, symbole de la
sagesse, qui grâce à lui inspire ses protégés.
Pour le Soroptimist italien c’est très important de
guider les jeunes filles prometteuses en leur fournissant ce quelque chose en
plus qui provient de l’expérience de ces femmes qui ont atteint de bonnes
positions de carrière.
C’est ce que fait le Club de Rome depuis 1970 grâce à la
Fondation Soroptimist Club de Rome qui sélectionne des jeunes femmes, naguère
diplômée, aujourd’hui doctorantes, et leur accorde une bourse d’étude.
Ces femmes, qui au fil du temps sont devenues des
dizaines puis des centaines, ont été suivies et épaulées jusqu’à l’achèvement
de leur parcours d’étude et au début de leur travail.
Tout au début, il s’agissait de jeunes femmes qui
devaient être conseillées pour leur inscription à l’université. On les amenait
à s’orienter vers les études scientifiques et elles pouvaient recevoir aussi un
prix pour avoir opter pour une des filières STEM/STIM[1]
(science, technologie, ingénierie et mathématiques). Les associées les plus expertes les guidaient pendant
plusieurs années avec une certaine affection en mettant leurs expériences et
leurs compétences à la disposition de ces jeunes femmes.
Le Soroptimist International d’Italie a un projet
national depuis 1985. L’ONU l’avait
proclamé l’année de la jeunesse. À cette époque, la présidente nationale
Angelica Bortolotto Alverà établit une convention avec l’Université Bocconi de
Milan dont le but était d’envoyer des
jeunes filles à peine diplômés suivre un cycle des séminaires gratuitement pour
les préparés aux nouvelles possibilités du monde du travail.
Au fil du temps la collaboration entre Soroptimist et
Bocconi, qui dure depuis 32 ans, s’est transformée et renouvelée. Depuis
plusieurs années, nous offrons au jeunes femmes qui rentrent dans le monde du
travail un atout indispensable pour atteindre des positions de leader.
II
Les stagiaires sont choisies avec attention parmi celles
qui ont un CV impeccable ainsi que des potentialités et des objectifs très importants.
Les cours qui sont offerts au jeunes femmes à peine sorties
de l’université et qui doivent construire leur carrière ont pour objectif de
faire émerger les problèmes et les points critiques, de les rendre conscientes
des stéréotypes et des préjugées cautionnés parfois par les femmes elles-mêmes,
de leur enseigner à affronter ses propres limites et à dépasser la timidité et
la faiblesse afin de créer le soubassement concret pour s’épanouir.
Toutes les boursières ont des objectifs ambitieux et
elles ne le cachent pas. Elles sont heureuses de se sentir soutenues dans leurs
désirs. C’est un aspect très important qu’il ne faut pas sous-estimer. C’est
normal qu’elles pensent : « si quelqu’un emploie son temps et son
argent pour nous, cela veut dire qu’il faut s’engager ».
Toutes les boursières disent combien il est important de
partager ses expériences avec celles des autres femmes du même âge provenant
d’autres parties de l’Italie et de mettre ensemble des compétences si
différentes : ingénierie, philosophie, biologie, théâtre etc.
Les stagiaires sont tenues par la main tout le long d’un parcours
de connaissance de soi, de découverte de ses propres difficultés ainsi que des
ses points critiques qu’il faut aborder et dépasser, d’éclaircissement des
objectives à se fixer.
La leadership implique, avant tout, la décision de
gouverner soi-même avant de le faire pour les autres. Le premier pas donc est celui
de construire un projet de leadership personnel qui soit authentique et
réaliste.
Pour atteindre ce premier objectif, il faut devenir plus
conscient du monde. Une femme doit connaître le poids du contexte, des mœurs,
des histoires, des sociétés qui pèse sur son identité.
Il faut avoir conscience du conditionnement
culturel ; refuser la passivité aussi bien que l’agressivité. Il faut
apprendre à être assertives.
Une personne assertive a une bonne estime de soi et des
autres. Elle sait écouter, élaborer ses projets, définir ses objectifs et ses
comportements tout en calculant les effet à cour et à moyen terme. Le fait
d’être assertif nous aide à gérer nos relations interpersonnelles ; c’est
pourquoi les enseignants du cour Bocconi s’attardent beaucoup sur cette aspect.
« Etre assertifs signifie se connaître avec ses forces et
ces faiblesses, être conscient de ses besoins de ses désir et de ses vœux. Cela
signifie agir de manière cohérente avec cette image de soi et se sentir à son
aise avec soi-même sans la crainte de perdre le respect des autres et leur
approbation. Être assertif signifie manifester ses besoins, ses désirs, ses
états d’âmes aussi bien verbalement qu’avec un langage non verbal afin qu’ils
soient perçus et compris de manière claire ».
On considère assertif celui qui est à même de faire
valoir ses opinions et ses droits tout en respectant ceux des autres.
La conquête de la confiance en soi est un autre moment très
délicat.
Jusqu’à présent, la confiance en soi de la femme dépendait
des relations et de les reconnaissances externes :
une fille sage (relation mère/fille), une épouse attentionnée (relation avec
son partenaire), une bonne mère (relation avec ses enfants), une grand-mère
douce (relations avec ses petits-enfants), une secrétaire impeccable (relation
avec le pouvoir masculin) etc.
La femme doit dépasser tout cela car elle doit élaborer et
atteindre de manière autonome la confiance de soi, le but étant, finalement, la
conquête de son rôle de leadership. Celui-ci, lorsqu’il est authentique, émerge
forcément d’un travail intérieur visant à récupérer ou à faciliter l’estime de
soi, la conscience de ses propres possibilités, l’acceptation de ses limites et
la capacité à fixer des frontières et à les défendre. Voici les passages menant
à un vrai leadership :
-
Conscience
de soi
-
Acceptation
de soi
-
Défenses
des limites fixés
-
Croissance
personnelle
Prendre conscience de sa valeur, devenir assertif,
s’épanouir et apprendre à être leader, ce sont des passages clé pour arriver au
self branding, sa propre
auto-promotion, qui est une synthèse des toutes les attentes, les perceptions
et les images que les autres se font de nous, quand ils nous regardent ou ils
nous entendent.
Il est important que notre image corresponde à ce que
nous voulons être, qu’elle soit cohérente aussi bien dans notre vie que sur les
réseaux sociaux.
Voilà pourquoi le cours Bocconi s’achève sur deux moments
essentiels : comment le CV doit-il être fait, comment faut-il se présenter
lors d’un entretien de travail.
III
Chaque Club confie sa stagiaire à une associée dont le
rôle est de la guider, la conseiller, l’étayer. Il faut choisir chaque associée
avec attention, visant aux potentialités professionnelles de la jeune femme
qu’elle va devoir suivre. C’est ainsi qu’on peut créer une relation à moyen ou
long terme.
Mais la théorie doit être transformée en pratique. Il
faut repérer les points forts actuels et les potentialités d’une femme tout en
cherchant la façon pour les développer davantage et pour les appliquer à sa vie
professionnelle.
Concrètement, la personne plus experte accepte
d’accompagner dans un parcours d’épanouissement personnel la personne qui l’est
moins. Elle lui met à sa disposition ses compétences, son expérience mais avant
tout elle lui lègue ces règles non écrites qui ont pu entraver la carrière d’autres
femmes et que chacune d’entre nous a dû apprendre à maîtriser.
Avoir un mentor à ses côtés, cela peut faire la
différence car le mentorat est un
processus novateur de formation à travers des conseils qui ont pour but le développement
personnel de la jeune femme. C’est moins un rapport de subordination qui
s’instaure entre ces deux personnes qu’une relation amicale, cordiale et
profitable.
Le mentorat met
au centre la personne avec toutes ses facettes. C’est à la fois un support aux
carrières et une méthodologie pour transférer des connaissances aux nouvelles
générations. De nos jours, les associations se multiplient qui s’intéressent à
cet aspect pour créer tant du capital social que de la cohésion sociale
moyennant l’épanouissement personnel. En Italie, les projets de mentorat dans le domaine de la formation
professionnelle et de l’éducation luttent de manière très efficace contre le
chômage. Ce sont des activités complexes qui modifient, dans le milieu du
travail, l’ensemble des connaissances et des façons de penser. Ses objectifs
sont :
-
Le
transfert des savoirs et des valeurs
-
Le
partage des expériences
-
Le
dialogue entre générations
-
Le
développement des compétences sociales
-
La
possibilité pour les jeunes générations de montrer leurs capacités
-
Le
soutien psychologique
-
La
promotion du sentiment d’appartenance
-
L’épanouissement de la femme et de ses chances
Pour mener à bien un tel projet, il est nécessaire de définir
un but et des objectifs clairs ; il faut avoir de relations
professionnelles et non d’amitié pour ensuite aider à s’auto-évaluer.
Un bon projet est une jouissance pour le mentor qui peut
communiquer ses connaissances et réfléchir sur ce qui a été acquis.
Une enquête sur l’importance du mentorat dans les lieux de travail révèle que la plupart des femmes
de succès ont eu un mentor conventionnel ou informel qui a influencé leur
développement personnel et professionnel.
Pour conclure
Pourquoi le
Soroptimist doit s’occuper du mentorat ? A quoi bon ?
Pourquoi
devrait-on choisir une soroptimiste comme mentor?
C’est parce que
nous savons être pratiques et concrètes et nous ne perdons pas notre temps. En
effet, nous sommes des femmes en carrière, mais pas individualistes, qui
souhaitent, en revanche, l’épanouissement des autres.
[1] STEM (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics) ou STIM (science, technologie,
ingénierie et mathématiques) en français canadien, est un américanisme désignant quatre disciplines : science, technologie, ingénierie et mathématiques. En
2011, selon l’United States National Research Council et le National
Science Foundation, ces
disciplines sont centrales aux sociétés technologiquement avancées.